2 jours de randonnée autour de gavarnie
Gavarnie et son cirque sont sans doute LE lieu de randonnée incontournable dans les Pyrénées, ne serait-ce que par son classement au patrimoine mondial de l’UNESCO. Et si on vous disait qu’il est possible d’admirer sa géologie exceptionnelle sous des angles de vue inédits? Qu’il est possible d’y partir pour une aventure sauvage, en empruntant un itinéraire de randonnée sur 2 jours, loin de la horde de marcheurs qui empruntent le chemin du cirque chaque été? Si cette description vous tente - oui, nous avons décidé de choisir tout notre vocabulaire dans le champs lexical du bivouac -, alors vous n’avez plus qu’à lire notre récit, préparer votre sac et enfiler vos chaussures de randonnée. Allez hop, c’est parti !
SOMMAIRE
Visiter les cirques des Hautes-Pyrénées en été
Le cirque de Gavarnie
Le cirque d’Estaubé
Le cirque de Troumouse
Randonnée sur 2 jours jusqu’au Pic du Pimené
Itinéraire en aller simple, du barrage des Gloriettes à Gavarnie
Itinéraire en aller-retour, depuis le barrage des Gloriettes ou Gavarnie
Où dormir pour un trek de 2 jours près de Gavarnie?
Découvrir le cirque de Gavarnie loin de la foule: le plateau Bellevue
Visiter les cirques glaciaires des Hautes-Pyrénées en été
Parmi les lieux les plus iconiques des Hautes-Pyrénées, se trouvent incontestablement le joyeux trio constitué des cirques de Gavarnie, d’Estaubé et de Troumouse. Et pour cause : ces trois cirques glaciaires sont classés au patrimoine mondial de l’UNESCO! Pour être plus précis, ils ne sont pas répertoriés indépendamment dans ce célèbre classement. Ils font en fait partie de la zone géographique dénommée Pyrénées-Mont Perdu, couvrant une superficie de plus de 30 000 hectares entre les Pyrénées françaises et espagnoles. Dans cette zone, sont notamment englobés ces trois cirques glaciaires, mais aussi le Mont Perdu - culminant à 3 352m -, ou encore les canyons d’Anisclo et d’Ordesa. Cette zone Pyrénées-Mont Perdu a donc été classée en 1997, à la fois au patrimoine naturel et au patrimoine culturel de l’UNESCO. Elle a ainsi l’honneur de figurer sur la short-list des 32 sites mondiaux (et d’être le seul français) à être inscrits sur les deux classements à la fois !
Voilà probablement une raison suffisante pour se presser visiter ces lieux exceptionnels ! Chacun des trois cirques étant différent de ses voisins, à vous de choisir celui qui vous correspond le mieux pour une randonnée estivale, ou même un petit pique-nique contemplatif.
Le cirque de Gavarnie
Gavarnie, c’est un peu “el padre” des trois cirques - la proximité de la frontière espagnole semble avoir des effets sur nous…-. Il est de loin le plus fréquenté des 3, et ce pour diverses raisons.
Sa hauteur d’abord, est sans doute la raison pour laquelle il est le plus impressionnant. L’altitude maximale au pied du cirque est en effet de 1 675m, alors que l’on atteint les 3 000m sur les cimes environnantes. Par endroits, cette paroi vertigineuse avoisine donc les 1 300m de haut, pour une circonférence de 6,5km ! Une enceinte massive, au sein de laquelle on se sent définitivement tout petit…
Sa cascade de 422m serait l’une des plus hautes d’Europe ! Le sentier de randonnée principal du cirque de Gavarnie menant tout droit au pied de cette chute d’eau, on comprend mieux l’engouement des marcheurs pour le lieu. Cette grande cascade prend sa source dans le lac gelé, situé au pied du Mont Perdu. Avec un débit qui paraît toujours constant, elle augmente encore le caractère spectaculaire du paysage de Gavarnie.
Grâce au village de Gavarnie installé juste à l’entrée du cirque, l’accessibilité y est très facile. De plus, tous les emménagements sont prévus pour faciliter la venue des touristes : parkings pour tous types de véhicules, commerces et restaurants… La route est quant à elle suffisamment large et entretenue. Si vous voyagez en camping-car dans les Pyrénées, le cirque de Gavarnie sera sans doute le seul où vous pourrez vous rendre. Sauf si vous n’avez peur ni du vide, ni des rayures, auquel cas vous pourrez également vous aventurer vers celui d’Estaubé.
A noter : en été, le parking de Gavarnie est payant. Il faut compter environ 5€ pour une journée de stationnement. Prévoyez tout de même d’arriver tôt; en période de forte affluence, il n’est pas rare de se retrouver garé en bord de route, dans le col situé 1km plus haut que le village !
Enfin, Gavarnie possède également une part historique et culturelle qui explique sa renommée. A la fin du XVIIIème siècle, les militaires l’avait désignée comme point stratégique, leur permettant de guetter les intrusions espagnoles par le port de Boucharo. Un siècle plus tard, Napoléon III et l’impératrice Eugénie, Victor Hugo et d’autres personnalités se rendaient à Gavarnie, développant sa notoriété. Les premiers vantaient les cures thermales de la région, quand le poète décrivait le cirque de Gavarnie comme “le Colosseum de la nature”. Ces événements marquants ont rendu le lieu à la mode, et aidé au développement du village.
Le cirque d'Estaubé
Situé juste à l’Est de son voisin de Gavarnie, le cirque d’Estaubé est pour sûr bien moins fréquenté. Quoique… Tout dépend si vous comptez les marcheurs à 2 jambes ou les ruminants à 4 pattes !
Estaubé est en effet un haut lieu du pastoralisme depuis des décennies. Ainsi chaque années, ce sont quelques 400 vaches et 1 200 brebis qui viennent prendre leurs quartiers d’été dans ces pâturages verdoyants au relief doux. Le ruisseau d’Estaubé passant en contre-bas rend le lieu encore plus paisible et leur permet de se rafraîchir.
C’est sans doute ce qui attire également les promeneurs, qui trouvent en ce cirque le lieu idéal pour une balade en famille, ou un pique-nique rafraîchissant au bord du ruisseau. En toile de fond, le spectaculaire sommet du Mont-Perdu vient parfaire le tableau. Cela dit, la star du cirque d’Estaubé n’est pas ce sommet mythique. Non, la vraie star ici, c’est la marmotte ! Pas toujours facile à observer d’ordinaire, elle semble tout à fait à son aise dans ce cirque préservé, si bien qu’il est quasiment impossible de vous y rendre sans en croiser une ! Voici tout de même quelques conseils pour maximiser vos chances de l’observer :
parcourez 2 ou 3 km dans le cirque, pour atteindre les zones plus calmes
guettez les terriers, ces trous de forme ronde, souvent situés près de buttes ou au pied de gros rochers
tendez l’oreille; leur cri est très reconnaissable et vous permettra de les repérer
privilégiez le début ou la fin de journée, quand les températures sont plus fraîches et les sentiers plus calmes; mais pas trop tôt ni trop tard tout de même, car les marmottes se montrent souvent au soleil
enfin, restez à distance; asseyez-vous sur un rocher et observez-les de loin, car ces petites bêtes son facilement effrayées et partent généralement se cacher dans leur terrier dès que l’on s’approche !
Sur le plan pratique, l’accès au cirque d’Estaubé se fait par le parking du barrage des Gloriettes. Comme mentionné dans notre précédent paragraphe, l’accès y est moins aménagé que pour Gavarnie. Il vous faudra emprunter une route étroite et sinueuse, en particulier sur les 3 derniers lacets dans lesquels il est presque impossible de se croiser. Croyez-en notre expérience, quand en pleine saison vous essayez de monter et vous retrouvez nez-à-nez avec ceux qui redescendent, il y a de quoi avoir quelques sueurs… On vous conseille alors d’y aller le plus tôt possible, ou en hors saison si vous voulez monter sereinement!
Le cirque de Troumouse
Le dernier cirque, celui situé le plus à l’Est, est le seul que nous n’avons pas encore eu l’occasion de découvrir. C'est probablement le cas de nombreux autres randonneurs, puisque Troumouse est le moins fréquenté des trois cirques.
Son accès est en effet un peu plus compliqué, puisque vous devrez laisser votre voiture au plateau du Maillet et finir le trajet à pieds ou en petit train. Cela a l’avantage de préserver le côté sauvage du cirque de Troumouse. Avec sa vaste circonférence de près de 11 km, vous vous sentirez donc probablement seuls pendant votre balade jusqu’à la vierge de Troumouse, point de vue principal du cirque.
Nous prévoyons prochainement d'emprunter l’un des sentiers les plus emblématique de Troumouse : celui menant au pic de la Munia. Ce pic faisant partie des quelques “3000” des Pyrénées, offrirait un point de vue à 360° sur les Pyrénées françaises comme espagnoles. Il demande cependant un peu de technique et de matériel, voire de se faire accompagner, car certains passages vertigineux nécessitent un peu d’escalade. Si comme nous cette randonnée vous intéresse, voici le topo sur lequel nous nous appuierons pour la préparer.
Randonnée sur 2 jours jusqu'au pic du Piméné
Le Piméné se dresse fièrement entre le cirque d’Estaubé et le village de Gavarnie. Ses 2 801 mètres d’altitude en font l’un des belvédères les plus exceptionnels du massif pyrénéen ! Il offre en effet une vue imprenable sur le cirque de Gavarnie et le cirque d’Estaubé, mais aussi sur le Mont-Perdu, le Vignemale et même le Pic du Midi de Bigorre. Dans ce panorama à 360°, le plus impressionnant est cette vue dégagée et inédite sur le cirque de Gavarnie, dominé par la brèche de Roland et le pic du Taillon.
Une option plus accessible est de vous arrêter au Petit Piméné, haut de 2 667 mètre et qui se trouve accolé à son grand frère. Dans les deux cas, il s’agit d’une randonnée accessible, et pour laquelle vos efforts seront largement récompensés !
Notre guide de randonnée dans
les Hautes-Pyrénées
15 itinéraires du niveau débutant à avancé, dans les vallées d’Argelès-Gazost, Cauterets et Gavarnie.
Itinéraire en aller simple, du barrage des Gloriettes à Gavarnie
Cet itinéraire est celui que nous avons suivi. C’est l’option qui offre la plus grande diversité de paysages tout en suivant un itinéraire bien tracé. Cependant, cela nécessite un peu d’organisation puisque les points de départ et d’arrivée sont différents; il vous faudra donc 2 véhicules, ou vous arranger pour être déposé ou récupéré à l’un des deux points. Nous vous proposons dans le paragraphe suivant des alternatives en aller-retour si vous n’avez pas la possibilité de vous organiser ainsi.
Durée totale
7h
Distance
19 km
Dénivelé
+ 1 200m / - 1 400m
Niveau de difficulté
Intermédiaire / avancé
Résumé
Cet itinéraire demande une bonne forme physique mais ne comporte pas de danger spécifique. Le sentier est par ailleurs bien marqué.
Le départ de la randonnée se fait au barrage des Gloriettes. Le sentier est très facile à suivre : il contourne le lac, pour s’engager dans le cirque d’Estaubé. Quelques petits kilomètres de marche avec une pente très douce vous attendent. Cette partie de la randonnée vous mène au travers des nombreux troupeaux en pâturage ; c’est également dans cette zone que vous aurez de grandes chances de croiser nos amies les marmottes !
Ensuite, le sentier longe le flanc droit du cirque, en prenant de la hauteur très progressivement. Le sentier peut alors être un peu moins bien tracé par endroits et se mélanger avec les petites sentes qui mènent à la brèche de Tuquerouye (une randonnée de 2 jours que l’on vous conseille également, avec une nuit au refuge de Tuquerouye!). Cela dit, aucun risque de vous perdre dans cet espace bien dégagé! Vous n’avez qu’à vous diriger vers la partie droite du fond du cirque.
Là, vous apercevrez la hourquette d’Alans.
La Hourquette, mais quésaco? “Hourquette” est un mot gascon pour désigner un col. Littéralement, “hourquette” est un dérivé de “hourque”, qui signifie fourche ; une appellation imagée pour désigner la forme d’un col.
Le sentier se fait un peu plus pentu pour y accéder, mais les quelques lacets à parcourir restent sans difficulté majeure. Une fois au col, la vue derrière soi sur le cirque d’Estaubé est déjà imprenable !
De l’autre côté, le cirque de Gavarnie n’est pas encore visible. On aperçoit cependant nettement le plateau de Pailha ainsi que le refuge des Espuguettes. Les deux pics du Piméné ne paraissent quant à eux plus très loin. Cependant, le sentier redescend un peu avant de bifurquer vers les sommets.
Pour notre part, nous décidons de bivouaquer sur le plateau de Pailha ; nous rejoindrons le Piméné demain, au lever du jour ! Si comme nous, vous prévoyez de faire cette randonnée sur 2 jours, nous vous donnons tous les détails pour préparer votre nuit plus bas dans l’article.
Si vous allez directement au Piméné, vous devrez bifurquer au niveau d’une intersection bien signalée par des panneaux directionnels. Le sentier menant aux pics continue en face, alors que bifurquer à gauche vous mènera au refuge des Espuguettes en direction de Gavarnie.
A partir de cette bifurcation, comptez un peu moins de 400 mètres de dénivelé jusqu’au petit Piméné, et environ 600 si vous allez au grand. Le sentier monte en décrivant des lacets, avec un dénivelé relativement soutenu et constant. Peu à peu, le haut du cirque de Gavarnie se dévoile.
Si vous décidez d’aller au pic du Piméné, nous vous conseillons de contourner le petit Piméné par la droite. Cela vous évite ainsi d’ajouter du dénivelé inutilement, car il vous faudra forcément descendre avant de remonter pour rallier le petit pic et le Piméné.
Et là, profitez de la vue ! Au petit matin, nous étions seuls sur le pic. Sous les lumières douces du lever de soleil, cette vue est probablement l’une des plus incroyable que l’on ait vues !
Pour redescendre, empruntez exactement le même itinéraire jusqu’à la bifurcation. Là, vous prendrez le sentier qui descend sur la droite en direction du refuge des Espuguettes, plutôt que de revenir vers la hourquette d’Alans. Une pente progressive vous fait descendre jusqu’à un nouveau panneau d’intersection, environ 200 mètres au-dessus du refuge. Vous pouvez choisir, comme nous, de suivre le sentier principal vers le refuge des Espuguettes, qui vous permettra de rejoindre le village de Gavarnie en 5,6km, ou de vous diriger vers le Nord-Ouest par le sentier de la cabane d’Alans, rejoignant le village en 4km. Cependant, cet itinéraire est bien moins balisé, et le terrain beaucoup plus accidenté ; vous mettrez donc quasiment autant de temps, même si la distance est plus courte. Des randonneurs ayant choisi cet itinéraire nous ont d’ailleurs indiqué qu’il était très facile de s’y perdre sans avoir précisément repéré son chemin au préalable !
Direction donc le refuge des Espuguettes. Là, vous pourrez vous ravitailler en eau fraîche grâce à la source extérieure ! Vous contournerez ensuite le refuge par la droite pour suivre la direction de Gavarnie.
Le sentier descend vers la forêt, à la lisière de laquelle vous trouverez une nouvelle intersection. Vous pouvez ici décider de poursuivre votre balade en vous dirigeant vers le cirque de Gavarnie et sa grande cascade, ou de retourner vers le village. Nous décidons quant à nous de nous rendre au village, d’où nous prendrons le départ d’une nouvelle balade dont nous vous parlerons plus bas. Il faut dire qu’en plein mois d’août, le sentier principal du cirque est beaucoup trop fréquenté ; nous préfèrons l’éviter.
Ainsi, une fois sortis de la forêt, nous bifurquons à droite vers le village, suivant l’indication du panneau. Nous sommes alors sur le sentier venant du cirque de Gavarnie. Nous atteignons rapidement le petit pont Brioule, que nous traversons pour rejoindre le village, notre point d’arrivée !
Itinéraire en aller-retour, depuis le barrage des Gloriettes ou Gavarnie
La randonnée vers le Pic du Piméné est tout à fait réalisable en aller-retour, que ce soit à la journée et avec une nuit en bivouac ou en refuge. Pour cela, vous pouvez suivre la description faite dans le paragraphe précédent, en fonction du point de départ que vous choisissez.
Aller-retour depuis le barrage des Gloriettes :
Vous pouvez vous référer au point de départ indiqué dans le paragraphe précédent. Suivez ensuite exactement le même itinéraire jusqu’au pic. Pour le retour, vous n’aurez qu’à revenir sur vos pas.
Aller-retour depuis Gavarnie :
Si vous partez depuis Gavarnie, nous vous conseillons d’emprunter le sentier du refuge des Espuguettes, qui est le plus accessible et le mieux tracé. Il vous suffit pour cela d’inverser la description que l’on faisait de cette partie de l’itinéraire dans le paragraphe précédent. Ainsi, après avoir emprunté sur les premières centaines de mètres le sentier du cirque, vous trouverez une intersection signalée par un panneau. Celle-ci se situe environ 500 mètres après le pont Brioule, sur la gauche. Prenez alors à gauche, suivant le sentier vers le refuge des Espuguettes et laissant celui menant au cirque tout droit. Vous rejoindrez le refuge sans difficultés à vous orienter, puis atteindrez les intersections que nous mentionnions au paragraphe précédent.
Où dormir pour un trek de 2 jours près de Gavarnie?
La vue qu’offre le pic du Piméné ne fait pas exception : elle est d’autant plus spectaculaire avec les lumières du lever ou du coucher du soleil. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé de faire cette randonnée sur deux jours. Cela a également l’avantage de rendre l’itinéraire bien plus confortable, alors qu’il peut être long et difficile à la journée.
Passer une nuit en bivouac près de Gavarnie
La tentation de profiter de ce lieu exceptionnel sans personne autour de nous était trop grande… Nous avons donc choisi l’option bivouac ! Nous avons planté la tente sur le plateau situé quelques centaines de mètres au-dessus du refuge des Espuguettes. Le terrain y est parfaitement plat, et couvert d’une herbe bien verte et moelleuse. Autrement dit, il s’agit là DU spot de bivouac idéal, une vraie perle rare ! Nous n’avons même pas eu besoin d’utiliser nos matelas, du jamais vu ! Attendez-vous simplement à partager votre chambre avec quelques brebis ; elles aussi trouvent que ce pâturage a fière allure !
Il vous faudra toujours gravir quelques centaines de mètres de dénivelé (un peu plus de 400) pour atteindre le petit Piméné, et un peu plus pour le grand. Cela dit, aucun espace n’est suffisamment plat pour planter la tente plus proche. Comme nous, vous pourrez tout de même laisser votre tente et tout le matériel encombrant sur le lieu de votre bivouac, et ainsi monter plus léger, ce qui n’est pas négligeable !
Sur le moment, nous n’étions plus certains si cette zone faisait partie du Parc National ou non… Dans le doute, nous n’avons planté la tente qu’après 19h.
Bon à savoir : dans le Parc National, le bivouac est autorisé à condition de ne monter le camp qu’après 19h, et de le lever avant 9h. En revanche, les feux de camp sont interdits.
Si vous préférez ne pas vous isoler pour votre bivouac, sachez que de nombreux campeurs s’étaient installés à côté du refuge des Espuguettes. Une bonne solution pour avoir la source d’eau à proximité, et la compagnie d’autres randonneurs. En revanche, vous aurez un peu plus de distance et de dénivelé à parcourir si vous voulez rejoindre le pic au petit matin!
Dormir au refuge des Espuguettes
Le refuge des Espuguettes est gardé l’été, et peut accueillir - en temps normal - 54 personnes en dortoirs. Comme dans tout refuge gardé, vous avez également la possibilité de réserver un dîner. La nuit seule est à 14,50€, et la demi-pension est à 40€; la réservation est obligatoire.
L’avantage de ce refuge est incontestablement sa vue ! Placé sur un plateau faisant office de balcon, vous aurez une vue imprenable sur le haut du cirque de Gavarnie d’un côté, et sur le Pic du Piméné de l’autre.
Dormir en refuge implique le respect de certaines règles, telles que se déchausser, être à l’heure pour le repas, prévenir impérativement si on ne vient finalement pas… Nous vous invitons à consulter le site internet du refuge pour plus de renseignements.
Dormir dans la cabane d’Estaubé
Cette cabane n’est pas aussi proche du pic du Piméné, mais peut être une alternative pour passer la nuit dans cette zone. La cabane se trouve dans le cirque d’Estaubé, de l’autre côté de la rivière. Elle dispose d’un côté bergers, et d’un côté randonneurs qui est ouvert toute l’année, et dispose de 8 places. Il s’agit d’une cabane sans réservation, au confort sommaire; premier arrivé, premier servi !
Découvrir le cirque de Gavarnie loin de la foule : le plateau Bellevue
Le plateau Bellevue, situé à 1 700 mètres, constitue un balcon avec vue imprenable sur le cirque de Gavarnie et sa cascade. Pourtant, il est très peu fréquenté même en été, contrairement au sentier principal. Il ne représente aucune difficulté, et pourra être fait en aller-retour, en boucle en passant par la zone de la Prade, ou en formant une grande boucle jusqu’à la grande cascade.
Durée
3h avec les pauses
Distance
6 km
Dénivelé
+ 345 mètres
Difficulté
Facile
Alternative
Nous vous conseillons de suivre la boucle dans le sens des aiguilles d’une montre (à l’inverse de ce que nous avons fait). Vous effectuerez ainsi la montée à l’ombre des bois, alors que l’autre partie est au soleil. Si vous préférez être à l’ombre tout le temps, l’idéal est de faire un aller-retour en passant par les bois.
Le départ se fait depuis l’église de Gavarnie. Ce sentier sert aussi de sentier de randonnée raquettes en hiver ! Des panneaux indiquent plusieurs direction, dont celle du Plateau de Bellevue.
Le sentier est très facile à suivre, et des panneaux vous indiquent régulièrement que vous êtes dans la bonne direction. La montée est progressive, mais l’ombre se fait rare, ce qui peut être pénible en plein été. C’est la raison pour laquelle nous vous recommandons de prendre cet itinéraire dans le sens opposé, si vous préférez profiter de l’ombre pour la montée.
Après cette ascension progressive au fil des lacets formés par le sentier, nous arrivons finalement sur la plateau Bellevue. Comme promis, la vue y est dégagée, et imprenable sur la grande cascade ! On en profite encore sur plusieurs centaines de mètres, en continuant notre chemin sur le sentier qui continue en direction du Parc National.
Ce chemin nous mène rapidement à un cours d’eau et sa cascade, auprès desquels il fait bon faire une pause pique-nique et rafraîchissements ! Le petit pont qui le traverse - extrêmement photogénique, soit dit en passant ! - marque l’entrée dans le Parc National des Pyrénées.
En suivant le sentier qui continue tout droit après ce pont, nous tombons sur une prairie offrant le même type de vue que le plateau Bellevue ; on ne s’en lasse pas !
Le sentier nous mène ensuite à travers les bois ; il suffit pour cela d’emprunter le chemin qui descend sur la gauche, juste après le petit pont de la photo ci-dessus. On retrouve alors la pente progressive de l’aller, qui nous fait cette fois redescendre à l’ombre. Le cours d’eau, que nous croisons à nouveau pendant la descente, apporte encore plus de fraîcheur. De quoi apprécier pleinement cette fin d’aventure en Hautes-Pyrénées.
Le sentier nous mène finalement dans le fond du cirque de Gavarnie, où nous rattrapons les sentiers qui le traversent. Nous rejoignons ainsi facilement le village de Gavarnie par sa rue principale.
Mais d’abord, une petit hâlte au Bar Le Pailha, où une boisson fraîche bien méritée nous attend !
Alors, qu’avez-vous pensé de cette découverte alternative du cirque de Gavarnie ?